5 juillet 2010 | Par
Benjamin Ferret
L'un et l'autre s'entendent pourtant comme larrons en foire. « On est comme Tif et Tondu », se définit Jean-Pierre en détachant ses cheveux plus sel que poivre. Un vrai petit couple. Et un enfant en commun, qui fêtera à partir de vendredi son deuxième anniversaire. Un objet hybride, à la fois rassemblement de motos et festival de blues. J'ai nommé le Dax Motors'n Blues festival. « L'an dernier, c'était Acqs, l'ancien nom de la ville de Dax… Mais les gens ne comprenaient pas et disaient "A.C.Q.S." », souffle Stéphane.
Volonté de la gratuitéSur la paternité de l'événement, les avis diffèrent en revanche. Pour Stéphane, « l'idée est partie des motards qui allaient sur les rassemblements de motos et ont voulu faire ici ce qu'ils ne voulaient pas voir ailleurs ». À savoir, la gratuité de l'ensemble des manifestations. Pour seule recette, celle de la buvette et de la restauration. Et sans ironiser sur le fait qu'un motard peut représenter une rente substantielle pour l'organisateur, découvrons plutôt que ces messieurs savent se faire plaisir autrement qu'en chevauchant l'objet de tous leurs désirs. Jean-Pierre a un tout autre souvenir. « C'est d'abord un festival de blues. Sans vouloir me la péter, je crois que l'on a la meilleure programmation gratuite de France. À partir de là, on peut supporter des motos. » Le résultat de ses connaissances, fruit de nombreuses nuits passées à savourer du blues, qui lui ont permis de ne pas trop saler la douloureuse, réglée par la Ville.
Résultat ? Une programmation éclectique allant du groovy des Flyin'Saucers aux riffs qui tuent de M. Tchang en passant par la mélancolie sauvage de Little Bob. De la poésie aussi, avec Sebastopol et son blues de peu de chose tout droit sorti de sa boîte à outils.
Remarque, une boîte à outils, cela peut être utile à un motard. Demandez aux 40 exposants spécialisés dans la mode biker…
Mais après tout, peu importe ce qu'est vraiment le Dax Motors'n Blues festival. « Il règne ici une notion de partage », s'enthousiasme Stéphane. Le meilleur exemple ? Le bœuf animé par M. Tchang. « L'idée, c'est que tu viens avec ta gratte et on te branche », détaille Jean-Pierre. Et si l'on a une moto, on vient faire la rythmique ?
9 juillet 2010 |
Ouverture donc dès ce soir à 18 heures, suivie très vite d'un apéro blues avec l'homme-orchestre à lui tout seul, Sébastopol. À 21 heures, concert de Raoul Ficel, avant les Flyin' Saucers à 23 heures. Restauration et buvette sur place et fermeture à 3 heures.
Demain matin, Sébastopol déplacera sa cafetière-trompette au marché, avant un concert bucolique de Jean Chartron à 13 heures dans le parc des Arènes. À 14 heures et 17 heures, Julien Perret, champion de France de trial urbain 2009, assurera le show avec son équipe entre acrobaties au sol et sauts en tous genres. À 15 heures, première balade à motos, avec parade dans la ville au passage. À 18 heures, démonstration de sculpture à la tronçonneuse par Domy qui fera naître des œuvres d'art des troncs laissés pour morts par la tempête Klaus. À 19 heures, apéro-blues avec Nico Wayne Toussaint. À 21 h 30, concert du groupe Jesus Volt avant l'entrée en scène vers 23 h 30 du grand Little Bob. Fermeture à 3 heures.
Dimanche, nouvelle balade en moto conclue par un apéritif-concert aux halles avec Sébastopol. À 13 heures, concert bucolique avec Lonj. À 14 heures et 17 heures, Urban trial show. Entre deux acrobaties à 16 heures, bœuf animé par M. Tchang et ouvert à tous les musiciens munis d'une guitare à brancher ou de tout autre instrument. À 19 heures, apéro-blues avec 19th street et le groupe Talk Talk Talk, avant l'ultime concert avec M. Tchang et Miguel M. Des bœufs impromptus ne sont pas à exclure, et carrément espérés par les organisateurs.
Entrée libre.