On peut
savoir qui a fait sortir
les chiens de leur niche ?
C’était à
prévoir ! Laisser ainsi une bande de chiens hirsutes aussi longtemps sans
surveillance devait mener, un jour, à les voir divaguer sur les chemins
rocailleux d’une musique débridée ! Ces animaux de (bonne) compagnie
déposent leur dernier album plein d’énergie dans notre gamelle, et il y a
rien que du rock proche de l’os et du blues rongé jusqu’à la moelle. Venez
donc lécher dans leur écuelle ce jouissif "Who Let The Shaggy Dogs Out ?!",
je les ai muselés le temps de quelques échanges...
Dis-donc,
on prend son temps chez les Shaggy Dogs !! Trois ans pour engendrer un nouvel
album ! La paresse, manque d’idées, maturation d’un projet, vacances aux
Seychelles, tournées ou plan marketing ? Tu es observateur Francis. Voilà maintenant effectivement trois ans quasi
jours pour jours que "No Covers" est sorti : le 18 Mai 2008. Nous avons pas
mal tourné ici ou là, évidemment en France mais aussi au Benelux, en Suisse,
en Angleterre pour finir en avril 2009 par cinq jours à Tokyo avec quatre gigs
mémorables. Il était logiquement prévu au retour de ce périple asiatique de
nous attaquer à l'écriture de ce nouvel album mais El Profesor en a décidé
autrement. Il nous a annoncé qu'il aspirait à partir en "retraite
musicale" et qu'il n'était donc pas prêt à s'investir dans un nouveau
projet avec les Shaggy Dogs. La route le week-end, associée à une dépense
d'énergie a eu raison de lui : "Tenir la batterie dans les Shaggy Dogs
c'est pire qu'un match de boxe et du coup le lundi, c'est compliqué de
retourner au taf". Il a toutefois honoré toutes les dates déjà bookées avant
de faire ses adieux lors du convivial et atypique Festival du Buis en Août
2009. El Profesor stoppait l'aventure avec brio ce soir là... Après une
telle aventure humaine, il s'est posé alors la question de savoir comment
continuer notre histoire et retrouver l'énergie pour poursuivre avec autant
de fun. Après un repas arrosé de bon vin et de grappa, la réponse est
apparue comme une évidence : nous ne pouvions pas nous arrêter en si bon
chemin. Toutefois encore fallait-il trouver le remplaçant idoine derrière
les futs. Il nous aura fallu six mois pour enfin rencontrer Guillermo(Tip
On In et ex Bloosers, ndrl), sur les conseils éclairés de Big Dez : "Tu verras y'a pas mieux sur la place pour jouer le rock'n'roll blues". Nous
avons dû toutefois auparavant rappeler El Profesor pour fêter nos dix ans, mi
janvier 2010 lors d'une méga soirée avec pleins de potes sur scène à Massy
en Banlieue Sud de Paris. Puis trois mois après avoir repris la route avec
Guillermo, nous nous sommes attaqués à l'écriture de notre nouvelle galette.
Treize titres écrits et éprouvés sur la route en sept mois. Alors tu parles
toujours de paresse Francis (rires) ?
A toi de voir, mais demande à Guillermo, depuis son arrivée, on n’a pas
chômé, lui particulièrement ! Par contre pour la tournée aux Seychelles, si
t'as un plan marketing, on est preneur (rires) !!
Le titre
de ce nouvel album, "Who Let The Shaggy Dogs Out ?!", augure mal de gentils
alanguis dans leur niche habituelle mais plutôt d'une course sauvage dans
l'herbe drue de larges étendues... Shaggy
Dogs repose depuis sa création sur le deal suivant : nous faisons la musique
que nous souhaitons à tout instant, dans les lieux que nous choisissons avec
les gens que nous aimons autour de nous pour collaborer. Parti de là, rien
de bien surprenant pour nous, à faire ce disque aujourd'hui, une évolution
logique. A chaque album, un esprit, une couleur différente. Tant mieux si ça
plait : on fera toujours le max en live pour partager ce plaisir avec le
plus grand nombre. Shaggy Dogs, c'est aussi quatre individualités avec des
feedbacks et cultures musicales différentes qui fusionnent et donnent au
final cette couleur particulière. Nous composons toujours à quatre. Ce nouvel
album en est donc la meilleure illustration. Mais pour être honnête, il faut
que tu saches que ces trois dernières années, nous avons beaucoup écouté de
rhythm'n'blues et de funk old school, notamment sur la route lors des 30.000 kilomètres
parcourus en Europe. Enfin, aussi, depuis le temps que l'on nous reproche
d'être trop rock'n'roll dans les festivals de blues, il était temps d'écrire
des 12 mesures à notre sauce. Nous ne voulions pas ébranler les gardiens du
temple (rires).
Mais bon, tu le sais, le pub rock joué mi 70's, c’était avant tout un mix
de blues, de rock'n'roll, de rhythm'n'blues, de Garage 60's. Cette définition nous
convient parfaitement : on ne veut pas se restreindre à un style unique.
On sent
quand même plus de blues dans cet album que dans les précédents. C’est le
fait de l’arrivée du batteur Guillermo ? Big Dez
nous avait prévenus : "Guillermo c'est le roi du shuffle". Remplacer El
Profesor n'était pas chose aisée, surtout que nous ne jouions pas de shuffle
: c'était donc un bon choix !!! Guillermo est arrivé avec son style et a su
l'adapter à notre musique. Conserver la filiation rock'n'roll d'El Profesor
tout en y apportant de nouvelles couleurs. Et donc oui au vu de son
parcours, il y a certainement aujourd'hui grâce à lui aussi, un peu plus de
musique du diable chez les Shaggy Dogs.
Et
notamment ce titre, "How I (Really) Feel", un blues dans la plus belle
tradition, avec juste ce petit côté rugueux très 'Shaggy Dogs', n’est-ce
pas ?... Oui,
c’est un blues dans la plus belle tradition… des Shaggy Dogs, qui fera peut
être jazzer car on explose le format traditionnel. Ceci étant, on est
convaincu que ce titre délivre une vraie tension, sur le fil du rasoir, un
thème blues qui transpire la dépression. Le côté rugueux vient pour beaucoup
du son et jeu de guitare de Jacker qui est tout sauf classique blues.
Lorsque nous avons écouté la prise que nous venions de faire, Al Scott,
notre réalisateur a juste dit en regardant Jacker : "We keep it !". La
messe était dite, juste une prise dans la boite : l’urgence avait été
captée ! La tension est complétée par la basse et la batterie, grasses,
lourdes et appuyées. Les relances atypiques de Guillermo rajoutent aussi ce
petit plus ‘Shaggy Dogs’. Cette version aurait peut être méritée avec du
recul d’être encore plus lente afin de porter ce mal être décrit dans les
paroles à son paroxysme… En tous cas, sur scène, c’est de plus en plus un
slow blues très lent ! Il y a souvent un vrai silence qui suit la dernière
note, dans le public, comme quelque chose de lourd qui planerait dans
l’atmosphère...
Il y a
des sonorités british 60’s dans certains titres ! Ce jeu de guitare saturé,
cet harmo en vrille, une batterie à la Who, un son garage... Tiens par
exemple, "They Get What They Want" ? Même si
nous aimons tous un bon pan de la musique américaine, on est et restera
définitivement British dans la manière d’aborder notre musique… Va savoir
pourquoi ? On est certainement attiré par le flegme et la classe
britanniques. Et puis pour ne rien te cacher, on nous rattache encore
régulièrement aux Nine Below Zero, Dr Feelgood et autres Pirates. Et eux,
pour le coup, ils sont bel et bien britishs !!! On a aussi certainement plus
écouté Yardbirds, Them et autres Who que Creedence Clearwater Revival, bien que nous appréciions
tous ce groupe. Guillermo, est par contre, plus blues US. En tous les cas,
au final les chœurs, sont tout de même bien absents chez les Shaggy... au
grand regret de Red (rires).
Pour revenir à "They Get What They Want", après l’avoir enregistré, ce
morceau a aujourd’hui un petit côté 'Pretty Thing' qui se révèle… L’esprit
"Midnight To Six Man" nous a peut être frappé ! Il ya peu, en Belgique, un
responsable d’un club nous a même dit : "Curieux d’être si british pour un
groupe français"... Et quelque part on se sent proche aussi de The Heavy ou
Jim Jones Revue qui revendiquent aussi cet héritage 60’s dans leur musique
tout en la mixant à des sonorités actuelles.
Curieux
ce "Hallelujah" ! il brasse pas mal de trucs : rythmes presque latinos, un
peu de surf aussi, quelques cuivres, une voix grandiloquente, le titre
même... Je te somme d’expliquer cette outrance musicale et tu as intérêt à
avoir de bonnes excuses !! Les rifs
originaux du pont et du couplet ont été pondus par Jacker. Red a tout de
suite flashé dessus. Ses origines Ibériques ont certainement été réveillées.
Il a fait un rapprochement avec Willy Deville. Cela faisait un bout de temps
qu’il souhaitait quelque part lui rendre un hommage : un côté latino mixé à
une pulse rock’n’roll. Il y a aussi un clin d’œil au bon Docteur (Feelgood)
sur le solo, avec l’esprit de tequila sur le live in London. C’est Al Scott
qui a suggéré ce saxo qui growle et ce piano bastringue sur le pont
et refrain. Et quelles idées d’arrangement !! Al a, à chaque fois, magnifié
nos chansons sans nous trahir !! Et pour le titre, il concerne la crise du
surmenage urbain que traversent certains. L’aspiration à retrouver du sens
dans sa vie au quotidien. Essayer de se trouver crédible pour soi-même et
les autres lorsque l’on se regarde le matin dans la glace… Hallelujah, c’est
encore possible !
Justement, puisque tu
parles d’Al Scott, un anglais, et de sa patte à la production sonore... Qui
est-il donc et comment s'est faite cette collaboration ? Cela fait
longtemps que nous étions persuadés que l’apport d’un réalisateur, dans
l’aventure d’un disque, faisait la différence au final. Il y a pléthores
d’exemple, mais pour n’en citer qu’un proche de nous, évoquons Tony Cohen
avec "In Stereo" des Jesus Volt. Cet album est souvent cité en référence dans
le paysage de la production rock blues. Aujourd’hui ce n’est certainement
pas le studio qui fait la différence mais l’homme qui est derrière la
console, surtout quand il a des idées et qu’il prend des risques dans sa
production. Al Scott faisait partie de la liste de producteurs que nous
avions retenus après avoir retourné les pochettes de disques que nous
aimions. Que ce soit avec les Levellers, Asian Dub Foundation, Joe Strummer,
ou Dogs d’Amour, Al a toujours réalisé des albums qui sonnent. Cet
éclectisme nous a tout de suite séduit, il a aussi collaboré longtemps avec
les Monthy Python et les BBC Sessions de John Peel. Les
autres producteurs approchés, avaient eux un champ musical plus circonscrit
au rock blues pur et dur. De plus Al est un multi instrumentiste aguerri ;
il a par exemple été le bassiste pour Chicken Shack, et il joue aujourd’hui
régulièrement du banjo et autre mandoline dans le groupe Folk : Oysterband.
La connexion avec Al s’est faite simplement à travers internet. Il a tout de
suite accroché sur nos démos. Il a fait un gros travail en amont du studio
en nous prodiguant toutes les semaines des conseils en termes d’arrangement
suite à l’envoi de MP3 de nos répétitions. Du coup durant les prises, il
savait exactement où il voulait aller sur chacun des morceaux. Il nous a
poussés dans nos retranchements, et on a souvent transpiré, souffert !!!
Mais il a toujours eu le regard, le mot pour nous réconforter et consolider
le capital confiance. Au-delà d’être un bon réalisateur, Al est aussi très
fort en management humain. Nous lui avons fait totalement confiance. Il a
fait seul le mix chez lui en Angleterre sans notre présence. Une première de
déléguer ainsi autant chez les Shaggy mais on ne regrette absolument pas,
bien au contraire !
On a aussi l'impression
que cet album exprime une cohérence : choix musical, production, textes,
art work, esprit et line-up... Comment met-on donc en place une telle
organisation ? Cet album
ne repose que sur des rencontres qui se nourrissent les unes des autres avec
comme fils conducteurs clairvoyance et lucidité. Nous sommes très sensibles
au DIY (Do It Yourself) hérité de la scène punk alternative. On est
strictement autonomes et indépendants dans nos financements, choix et
stratégies. C’est Red qui mène beaucoup les débats au vu de son passé de
tourneur et manager. Nous nous étions donnés cette fois ci comme objectif
d’avoir bouclé beaucoup de points en amont de l’enregistrement que ce soit
par exemple l’artwork ou bien le deal de distribution. On y est parvenus
mais comme tu peux l’imaginer, cela a représenté beaucoup d’énergie
déployée pour être efficient. Chacun d’entre nous a un ou des rôles bien
définis et cela ne peut fonctionnerque comme ça et
à travers un planning serré. On essaye de mettre un maximum de sens et de
cohérence dans notre démarche musicale mais la priorité reste le fun.
N’oublions pas que le rock blues surtout, en France, ne s’adresse au final
qu’à une niche dans la niche ;-) Si tu n’en as pas conscience, tu risques
d’avoir plein de désillusions.
Tiens, je
choisirais bien un titre qui symboliserait, selon moi, la vitalité du groupe
! Que penserais-tu de ce "Promise" dépouillé, un diamant taillé dans la
pureté du rock blues ? Sa courte distance, 2'49, le rend encore plus
percutant ! C’est un
blues tribal dans la pure veine Bo Diddley. Effectivement dépouillé, et
percutant. Le beat de Guillermo est hypnotique et fait danser les filles à
chaque fois. La transe des chiens hirsutes est en route…La vitalité à
laquelle tu fais référence vient aussi du fait que nous n’avons fait que
deux
prises de ce titre et c’est la première que nous avons gardée… Et là il n’y a
pas photo, l’immédiateté et l’urgence ont fait mouche ! C’est vers ça qu’on
essaie à chaque fois de tendre mais on ne gagne pas à chaque fois.
L’alchimie de quatre gusses réunis en studio est souvent dure à obtenir du
premier coup dès que le bouton est enclenché.
C’est vrai qu’on sent
comme une urgence dans les enregistrements, une envie de flinguer les codes
et d’en découdre, en studio comme sur une scène... Il est
clair que l’énergie est notre mot d’ordre, nous sommes entre autre réputés
en ce sens depuis un certain temps. De nombreux festivals de blues et
dérivés font appel à nous pour ça : la caution rock’n’roll blues fiesta.
Nous avions envie, en studio, de pouvoir retranscrire au mieux cette fougue.
Pour obtenir ça, nous avons du transformer la configuration du studio,
jusqu’à installer au final la batterie dans la cuisine. Du coup Guillermo
était toujours le premier à se préparer les sandwichs. Tout a été fait live
à quatre. C’était notamment l’un des objectifs de Red pour sa voix, pouvoir
communiquer directement aux autres une énergie, des intentions dans le jeu.
C’est la première fois où il n’y a pas eu la traditionnelle voix témoin. Tu
as dû aussi remarquer qu’il n’y a qu’une seule guitare. Jacker a tout fait
en one shoot, sans aucun re-recording. Une guitare, un jack, un ampli,
aucune pédale. Nous n’avions que quatre jours de studio, installation comprise,
afin de pouvoir palper l’urgence, être dans la nécessité de l’immédiateté.
Les guests (cuivres, clavier, chœur) ont dû aussi intervenir rapidement, ils
n’ont eu qu’une journée supplémentaire à partager pour poser leurs parties.
L'énergie, mais aussi
le fun et les rencontres, cela pourrait être la devise des Shaggy Dogs, non
? Ce n’est
pas " aussi " mais " avant tout " la devise des Shaggy Dogs !! Faire des
concerts n’est qu’un prétexte pour partir sur la route, rencontrer de
nouvelles personnes, découvrir des nouvelles cultures, savourer de nouveaux
mets… Pour ce qui est live en tant que tel c’est vrai que nous nous marrons
toujours, tant sur scène qu’avec le public dans la salle. Nous sommes
incapables de rester statiques. La set list s’adapte au déroulé de la
soirée, et les afters sont souvent très longues, à disserter sur tout et
n’importe quoi avec les rescapés de la soirée… Tu peux imaginer qu’on n’est
pas toujours très frais le lendemain !!! Les voyages forment la jeunesse et
entretiennent les vieux "chiens" que nous sommes !
Il y a aussi cette
aventure avec Laurent Bourdier qui a taillé les mots pour les textes qui
tranchent avec ceux qu'on a habituellement l'habitude d'entendre dans un
genre comme le rock... Laurent
est l’exemple type des raisons pour lesquelles nous faisons de la musique.
Il est à la tête d’un des plus sympathiques et atypiques Festival de Blues
et dérivés en France. Le petit village du Buisdans le
Limousin se transforme tous les ans, le troisième week-end d’août, en
grande messe gratuite du rock’n’roll blues. Cette année, il y a eu environ
2000 personnes, de l’aficionado à la famille avec enfants, en quête de
moments festifs et conviviaux. Car là est la force de cet événement, les
gens viennent avant tout pour l’ambiance et ensuite pour l’envie de
découvrir de nouveaux artistes. Laurent et son équipe de bénévoles portent à
bout de bras ce festival. Lorsqu’il nous a invités à venir jouer en 2008, la
magie entre nous a tout de suite opéré, comme tu peux l’imaginer : il est
devenu peu à peu un ami !! Laurent a plein de cordes à son arc : il aime le heavy rock et ça plait énormément à Toma, grand fan d’AC/DC et Motorhead !
Et puis il est aussi un spécialiste de Stephen King (il lui a consacré une
thèse) et enseigne l’anglais. Et là Red a rapidement compris qu’il serait le
partenaire idéal pour les textes du nouvel album. La complicité et
complémentarité dans la démarche sont allées au-delà des espérances
premières et ont dépassé les clichés du sex drugs and rock’n’roll. Et pour
le coup on n’est pas peu fier !
Un mot sur ces visuels,
véritable comic strip ? Nous
avions envie depuis un certain temps de travailler avec un illustrateur.
Nous sommes tous fans de BD. Nous avons découvert Oncle Red, à travers la
pochette du second album des Red Nose : son esprit et sa patte
étaient exactement ce que nous recherchions. La rencontre a été facilitée
par le fait qu’il connaissait déjà l’existence des Shaggy. Il a tout de
suite compris ce que nous souhaitions, et a su conserver l’héritage
graphique de Dom SD tout en développant son propre univers. C’est lui
notamment qui a su nous convaincre de ne pas faire apparaitre de chiens sur
la cover : cliché trop attendu par le public au vu du titre de notre
nouvelle galette. Au final cette attaque de gamelles est bien plus
percutante ! Oncle Red est le digne héritier d’Obey !
En guise de final, il y
a ce truculent "Communication Rules", une rare pièce signée des Shaggy Dogs
qui aboient même un peu en français. Ca sent l'agence de com'... Bonjour,
Au revoir, S’il vous plait, Merci, ce sont des mots essentiels pour rentrer
en communication avec son prochain, les codes de sociabilité !! Mais sans un
sourire, ils sont dépourvus d’effets efficace et positif. Si tu appliques à
la lettre ces préceptes, tu peux voyager où tu veux dans le monde : tu ne
seras jamais en galère et tu vivras certainement des moments inoubliables.
Ceci est vérifiable dans n’importe quelle langue. Ca c’est aussi les Shaggy
Dogs, en plus de dix ans de routes, il n’y a pas un hôtel, un resto, un
promoteur, un journaliste qui ait eu à se plaindre des chiens hirsutes. Chez
nous c’est un point d’honneur !
Nous sommes en pourparlers pour remplacer à l’école, l’apprentissage de "La
Marseillaise" par "Communication Rules". Dès qu’on a du neuf à ce
sujet on te tient au courant (rires)
OK ! Bon, allez, fini de
savourer l'effort du studio ! Il va falloir maintenant aller défendre ce bel
opus sur les routes, hein ? Oui
encore et encore sur la route pour notre plus grand plaisir. On démarre une
collaboration avec l’excellente et efficace agence "On The Road Again"
pour le booking en France. Pas mal de dates au Benelux sont prévues à
l’automne pour soutenir la sortie du disque là bas. Enfin après le Japon,
encore un peu d’exotisme : nous irons en 2012 au Bénin durant une semaine
suite à l’invitation que nous venons de recevoir d’un festival World Blues.
Tu viendras ? Comme tu le vois, ce ne sont pas les projets qui manquent chez
nous, mais plutôt le temps, que nous devons concilier avec nos vies
professionnelles et privées...
"Who Let The Shaggy Dogs Out ?!" -
Pile ou Face / Mosaic Music
Guillermo : batterie
Jaker : guitare
Red : chant et harmonica Toma : basse